Ou allons nous ?

Rarement automne aura été à ce point porteur d'inquiétudes, d'angoissses. S'agit il d'une crise de plus ou de la fin de notre modèle social, la fin de l'Etat providence ? A cette incertitude s'ajoute l'impression anxiogène qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion !

L'Europe, sensée nous protéger, étale, chaque jour davantage, ses faiblesses financières et plus encore politiques. C'est le chacun pour soi, dicté par des considérations domestiques. Nos dirigeants ont pour horizon les prochaines échéances electorales, alors que la gravité de la situation exigerait qu'ils regardent loin devant. Incapables d'imaginer un avenir commun, ils réagissent plus qu'ils n'agissent, pour éviter la sanction des agences d'évaluation financières, qu'ils redoutent bien plus que les cortèges de manifestants ou les rassemblements d'indignés. N'en déplaise à ceux qui proclament la suprématie de la démocratie sur le marché; des décennies de dépenses publiques inconsidérées et de laxisme fiscal ont fait de nous des débiteurs, et aujourd'hui, ce sont, hélas, les marchés qui dictent leur loi.

Cette loi, c'est celle de la rigueur. Elle s'imposera à l'issue de la prochaine échéance présidentielle quel qu'en soit le vainqueur. Une rigueur déclinée aux collectivités locales du fait de l'inévitable désengagement de l'Etat. Nous doutons que la majorité municipale ait pris l'exacte mesure de ce changement ! L'équilibre sera délicat entre exigence de solidarité et contraintes budgétaires. Les élus d'USV seront vigilants.