Fallait il se précipiter ?
La réforme des rythmes scolaires est sensée répondre à la nécessité de mieux répartir la charge de travail qui pèse sur nos enfants. Projet conçu par des politiques, des syndicats d’enseignants et de parents d’élèves, des spécialistes de l’enfance, bref… les collègues de ceux qui….. dans cinq ou dix ans militeront avec la même conviction, et la certitude d’agir dans l’intérêt supérieur des élèves, pour un retour à la semaine de 4 jours, arguant qu’un enfant à besoin d’une matinée de repos en milieu de semaine !
Vous avez adopté le rythme précipité du ministre de l’éducation. A peine arrivé rue de Grenelle, il annonçait cette réforme pour la rentrée 2013. Ce fut le début de ses soucis. Face au mécontentement soulevé, y compris parmi ses partisans, il a accordé une année de délai à toutes les écoles qui le souhaitaient. Seules 22 % d’entre elles (et je ne parle que des établissements publics) appliqueront la semaine des 4 jours er demi à la rentrée prochaine. L’immense majorité profitera du délai de grâce.
Fallait – il, ici, se précipiter ? Oublier la nécessaire concertation. Cette marche forcée crée de vrais problèmes. Les parents qui ont fait le choix du privé n’ont plus de solution de garde le mercredi matin et ont le sentiment d’être des citoyens de seconde classe. Les parents et enseignants du public dénoncent jusque sous vos fenêtres, l’absence de concertation et la municipalisation de l’école.
Pour être à l’heure, pour figurer parmi les bons élèves, vous avez opté pour la précipitation. Un choix dangereux. Nous serons attentifs.
(intervention au conseil de juin 2013)