Une statue bien encombrante !
Qui se soucie encore du centaure? Conviés par la municipalité à s’associer aux réflexions sur le devenir du plus illustre des mutilés de la commune, les habitants de la Pierre Blanche ne se sont pas bousculés à la réunion du 2 novembre. Nous avons, en son temps, dénoncé cette dépense somptuaire de 100 000 € qui tombait au plus mauvais moment, en pleine crise économique. Cela ne nous dispense pas de condamner le sort fait à cette œuvre, devenue notre bien commun. Vandalisée, puis empaquetée et « en grillagée » dans l’attente d’une décision qui tarde à venir, finira t- elle sur un piédestal, au centre d’un bassin, sous cloche, sous vidéo surveillance, au fond d’une cave? Comment la protéger de vandales demeurés impunis ? La statue se révèle encombrante et la solution couteuse.
Le saccage d’autres statues, dans la périphérie nantaise, laissait augurer de son sort. Dans cet éco quartier ouvert, accueillant, le dialogue, la confiance, devaient éviter, pensaient les élus de la majorité, tout dérapage. Le monde change et les bons sentiments se heurtent aux réalités. Une statue ne contribue pas plus à donner une identité à un quartier, qu’à créer du lien social. Mais elle constitue une cible pour quelques imbéciles! Demain, c’est décidé, la municipalité organisera d’autres débats, cette fois sur les défaillances de parentalité, que ces déprédations ont révélées. Apprendre à des parents à se comporter comme tel ? Vaste programme !
Et si, comme l’a suggéré un participant au débat, on laissait l’œuvre en état ? Comme la trace d’un échec collectif ! Et, ajouterons- nous, témoignage de l’imprévoyance et de la naïveté d’une « majorité fleur bleue ».