Intervention conseil du 18 décembre
Le 20 novembre, nous avons, dans une déclaration, apporté notre soutien à Mr Benméziane tout en refusant de nous associer à une démarche qui nous semblait contestable. Permettez moi de relire une partie de notre intervention.
« Est ce le rôle d’un conseil municipal de rejoindre un comité de soutien ? Quelle serait notre position si Sami Benméziane était agriculteur et s’était fait interpeller devant la préfecture ? S’il était avocat ou patron de PME ? Avec une telle logique, chaque municipalité, selon ses préférences idéologiques, pourrait choisir ses martyrs ».
Nous nous contentions de contester l’opportunité de cette délibération. Là s’arrête notre rôle. Le Préfet remet en cause sa légalité ce qui à vrai dire ne nous étonne pas. Et nous avons du mal à imaginer que sa réponse vous ait surpris. Il écrit :
« L’objectif poursuivi doit présenter un caractère public, répondre aux besoins de la population, et respecter une neutralité dans l’action ». C’est un rappel à l’ordre
Cette délibération n’aurait jamais du être inscrite à l’ordre du jour.
Il s’agissait bien de faire un coup politique, comme nous le supposions, au soir d’une journée de contestation des enseignants.
La différence entre nos démarches, c’est que nous soutenons Mr Benméziane en tant que citoyen, victime de ce que nous pensons être une injustice, et que vous avez fait le choix de défendre le militant. Il eut été préférable que circule une pétition de soutien. Nous aurions pu alors, au-delà de ce qu’il est convenu d’appeler, les clivages politiques, nous retrouver pour soutenir Monsieur Benméziane.