Aéroport, l'heure de vérité

Sauf surprise,  le transfert de l’aéroport  sur le site de Notre Dame des Landes est acté. Jusqu’au bout,  les opposants au projet se sont fait entendre. Leurs arguments, souvent contradictoires, toujours passionnés,  ne nous ont pas convaincu. Avec ses 2 700 000 passagers en 2009, soit 50% de plus qu’il y a  10  ans, Nantes Atlantique arrivera bientôt à saturation. Imaginer une stagnation du trafic aérien dans les années futures, c’est ne rien connaître à la nature humaine,  à la nécessité des échanges internationaux : Touristiques, culturels ou commerciaux. Penser que la raréfaction des énergies fossiles va rendre l’avion obsolète, c’est ne rien comprendre au génie humain. C’est oublier qu’ici, à Bouguenais,  les chercheurs du TECHNOCAMPUS créent les matériaux composites qui  permettront d’économiser le kérosène, qu’ailleurs des ingénieurs planchent déjà sur les combustibles de demain.

Demeure l’incertitude sur le devenir de la piste. Son maintien conditionne t’il l’avenir de l’industrie aéronautique sur notre commune ? La réponse des responsables d’Airbus est  évasive. Il ne faut pas précipiter les décisions, mais conserver la piste ne constituera pas pour autant, à long terme, une garantie absolue ; ce monde est  incertain, et les grands groupes industriels ont leur logique. Les  fluctuations des cours de l’Euro, du Yuan et du Dollar peuvent demain constituer des tentations bien plus fortes de délocalisation.

Le débat en conseil municipal que nous réclamons depuis des années aura lieu en juillet. Nous redirons notre conviction que le développement économique du grand ouest et surtout la quiétude et la sécurité des 42000 habitants de l’agglomération concernés par le survol à basse altitude, justifient ce transfert.