Parler de L’Europe !

    Voilà, sous forme de slogan ce qu’en substance, Catherine COLONNA, Ministre déléguée aux affaires Européennes est venue dire lors de sa visite à Nantes en ce début de printemps 2006.

    Lorsqu’à Union pour Sa Ville on m’a proposé de participer à cette réunion débat sur le thème de l’Europe, je n’ai pas hésité à me déplacer tellement je mesure l’importance d’un tel sujet à titre personnel, mais aussi pour notre groupe politique.
Ce qui m’a tout de suite frappé c’est la grande conviction de notre ministre de l’intérêt de l’Europe pour notre pays. Et son action est toute entière orientée vers la communication sur l’Europe : « Il faut parler de L’Europe ! Le pire ennemi de l’Europe c’est le silence ! Il faut que l’ensemble des élus nationaux et locaux parlent de l’Europe et que la majorité des français s’approprie l’Europe au quotidien »

    Mme COLONNA a néanmoins beaucoup insisté sur l’honnêteté du discours. Il ne s’agit pas de parler de l’Europe sous forme de slogan mais avec la réalité : « pas uniquement ce qui marche, mais aussi les imperfections de façon à ce qu’on puisse débattre sur les moyens de corriger les choses sans langue de bois. »

    Mais alors qu’est ce que l’Europe ? « L’Europe c’est d’abord une multitude de projets concrets qui cherchent à répondre aux attentes, aux préoccupations des peuples : sur l’emploi, sur le développement économique, pour un espace de justice et de sécurité intérieur, pour une politique de défense, pour que l’Europe s’unisse et pèse sur les affaires du monde. Certes cela prend du temps, il y a des débats et des négociations, mais c’est comme cela que l’Europe avance. L’Europe n’est pas là pour tout faire, mais qu’elle se donne un programme de travail plus ordonné, un planning de projets compréhensible par tous ».

    Cette position intéressante de la vision de l’Europe aurait été incomplète si des exemples concrets n’avaient pas été donnés pour illustrer. « Nous contribuons beaucoup au budget de l’Europe, mais nous recevons aussi beaucoup. Tant mieux car cela permet à nos régions d’avoir des aides pour co-financer la réalisation de nombre de projets industriels, économiques, sociaux … . Prenons le cas de l’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes de St Herblain qui oeuvre avec succès pour l’insertion des femmes sur le marché du travail, avec l’aide du fond social Européen. On ne le sait pas assez. Nous ne le disons pas assez ! »

    C’est bien de communiquer sur l’Europe, mais le premier à donner l’exemple doit être le gouvernement. La Ministre s’est alors attachée à nous expliquer ce qui est fait pour instaurer « un échange permanent sur l’Europe et pour que l’Europe soit l’affaire de tous : l’organisation et la participation à de nombreux débats en régions du Ministre comme ce soir, la création d’un comité interministériels pour replacer le politique au coeur des questions européennes, des actions pour informer et associer aux processus de décision européens pas uniquement le Parlement, mais aussi les collectivités locales, les partenaires sociaux et la société civile. Un des premiers résultats de ces actions : à la rentrée 2006 un enseignement sur l’Europe dans le futur socle commun de connaissance et une formation élémentaire sur l’Europe à la journée d’appel de préparation à la Défense. »

    Ces actions sont complétées par la refonte d’un site Internet « Sources d’Europe » www.info-europe.fr, cofinancé par la France et la Commission Européenne, « pour qu’il devienne un lieu de référence pour tous ceux qui veulent s’informer sur les questions Européennes, mais surtout un espace d’échanges et de débats. Le débats sur l’Europe nous concerne tous et il est de notre responsabilité d’y participer et de le nourrir ».

    Et Mme COLONNA de conclure « L’Europe c’est une réussite, c’est perfectible et c’est l’affaire de tous !»

Annick BOVE
Juin 2006